Maladies
Sexuellement Transmissibles (MST)
Introduction
- Historique - Les
différentes mst -
Transmission - Traitement
- Prévention
1.
Introduction
Les
Maladies Sexuellement Transmissibles (MST), maladies
infectieuses et contagieuses, étaient autrefois
également appelées maladies vénériennes,
contractées lors des contacts sexuels, mais dont
quelques-unes se transmettent également par des
voies non sexuelles.
Les Maladies Sexuellement Transmissibles se déclarent
généralement dans les parties "
basses " de l'appareil génital féminin
(vulve, vagin, col de l'utérus) ou masculin
(urètre), mais elles peuvent gagner l'utérus,
les trompes de Fallope, les ovaires ou les testicules
et la prostate. Certaines peuvent toutefois provoquer
des atteintes de tout l'organisme. Il s'agit notamment
de la syphilis,
de l'hépatite B et du sida.
La plupart des MST (hors blennorragie, sida
et hépatite
B) se manifestent au début par une
simple irritation, des démangeaisons et
des douleurs faibles. La discrétion de
ces symptômes n'exclut nullement la gravité
des ces maladies : l'infection à gonocoques
et la salpingite à chlamydia
(Chlamydia trachomatis) représentent
ainsi les principales causes de stérilité
chez la femme, et les condylomes, causés
par des papillomavirus,
peuvent évoluer en cancer du col de l'utérus.
2.
Historique
La
syphilis comme la blennorragie - elles sont d'ailleurs
souvent associées - sont très fréquentes,
et même prépondérantes par
rapport aux autres MST, entre le XVe siècle
et la première moitié du XXe siècle.
À partir de la fin de la seconde Guerre
mondiale, l'usage de la pénicilline (un
antibiotique), les fait considérablement
reculer. Cependant, les années soixante-dix
marquent une recrudescence de ces deux maladies,
ainsi qu'une augmentation des cas d'herpès
génital et d'infections à
chlamydia
et à papillomavirus.
Du point de vue épidémiologique, l'augmentation
du nombre de cas de MST dans les années soixante-dix
correspond à la libération sexuelle et
à l'apparition de la pilule, qui n'offre aucune
protection contre la transmission des germes pathogènes,
contrairement au préservatif.
L'émergence, au cours des années quatre-vingt,
de la pandémie de sida encourage l'utilisation
du préservatif, unique mode de prévention
contre cette maladie ; ce qui laisse espérer
une diminution, par contre-coup, de l'incidence des
autres MST.
Les MST continuent néanmoins, à l'heure
actuelle, de poser des problèmes cruciaux de
santé publique à l'échelle mondiale,
et ce même si l'on ne prend pas en compte la pandémie
de sida. En effet, hors sida, l'OMS estime que plus
de 333 millions de personnes sont touchées par
des MST.
3.
Les différentes mst
Les
MST peuvent être causées par des micro-organismes
pathogènes très divers : bactéries,
champignons, protozoaires, ou virus.
Les principales MST d'origine bactérienne
sont la blennoragie (due à la bactérie
Neisseria gonorrheae), la syphilis
(Treponema pallidum), le chancre mou (Haemophilus
ducrey), et maladie de Nicolas-Favre (Chlamydia
trachomatis).
Les infections à champignons sont principalement
représentées par les candidoses (champignons
du genre Candida). Parmi les MST dues à des protozoaires,
signalons la trichomonase (Trichomonas).
Enfin, les principales MST virales sont le
sida (virus
HIV), l'hépatite
B, l'herpès
et les infections à papillomavirus.
4.
Transmission
La
transmission des MST survient, dans la majorité
des cas, lors de contacts sexuels avec une personne
infectée (la plupart des agents pathogènes
impliqués meurent rapidement en dehors
du corps humain). Dans le cas du sida
et de l'hépatite
B, la contagion peut également avoir
lieu via le sang, notamment à cause de
l'utilisation de seringues non stérilisées.
Le personnel hospitalier peut également
être exposé (blessures accidentelles
avec du matériel non désinfecté).
Dans les pays industrialisés, les transfusions
sanguines sont désormais sans risques (depuis
l'affaire du sang contaminé au début
des années quatre-vingt dix, les produits
sanguins utilisés sont analysés
au préalable et chauffés suffisamment
longtemps pour tuer les éventuels agents
pathogènes).
Le HIV, la syphilis
et des infections à Chlamydia
ou à gonocoques peuvent également
être transmis de la mère à
son bébé, soit pendant la grossesse,
soit pendant l'accouchement, et avoir des conséquences
très graves pour l'enfant.
5.
Traitement
À
l'exception des MST virales, le traitement repose
essentiellement sur des antibiotiques et des antifongiques.
En revanche, il n'existe quasiment aucun traitement
contre les maladies dues à des virus. Seul
l'aciclovir (un antiviral) est d'une certaine
efficacité contre les crises d'herpès,
sans toutefois faire disparaître complètement
le virus ni exclure les rechutes.
Pour qu'un traitement soit efficace, il est indispensable
qu'il soit administré en même temps à
tous les partenaires sexuels (afin d'éviter les
recontaminations), et que ceux-ci utilisent des préservatifs.
6.
Prévention
Hormis
le sida, très médiatisé depuis
le milieu des années quatre-vingt, les MST restent
mal connues du public. La prévention passe par
des campagnes d'information insistant sur l'importance
de la prévention (utilisation de préservatifs),
la nécessité de consulter dès l'apparition
des premiers symptômes (la précocité
du diagnostic permet de combattre plus efficacement
la maladie), et celle d'effectuer des dépistages
(et des traitements le cas échéant) chez
tous les partenaires sexuels de la personne touchée,
ainsi que chez les partenaires de ces derniers.
Source:
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