L'Alcoolisme
1.
Introduction
L'alcoolisme
est la consommation progressive puis chronique et excessive
de boissons contenant de l'alcool. On suppose que l'alcoolisme
est le résultat d'une combinaison de facteurs
physiologiques, psychologiques, sociaux et génétiques.
Il se caractérise par une dépendance psychologique
et physique à l'alcool, ce qui provoque fréquemment
des lésions qui peuvent être graves.
L'alcoolisme touche plus souvent les hommes que les
femmes, mais il augmente chez les femmes et chez
les jeunes. La consommation d'alcool est apparemment
en augmentation aux États-Unis, en Europe et
en Russie, particulièrement depuis 1980.
Il en est de même pour les pays en voie de développement.
2.
Développement
L'alcoolisme
chronique, indépendamment d'une consommation
excessive mais exceptionnelle d'alcool, est considéré
comme révélateur d'un stress psychologique
ou social. On considère depuis peu de temps,
et sans doute à juste titre, qu'il s'agit d'une
véritable maladie complexe. L'alcoolisme se développe
d'habitude sur plusieurs années. Parmi les premiers
symptômes, souvent discrets, on note le fait d'accorder
une importance excessive à la possibilité
de trouver de l'alcool. L'assurance de cette possibilité
influence fortement les choix de l'individu qu'ils soient
professionnels ou personnels. L'alcool est, dans ce
cas, une drogue agissant sur le moral et non plus une
simple boisson.
Au départ, l'alcoolique peut faire preuve d'une
bonne tolérance à l'alcool, buvant plus
que les autres et présentant moins d'effets secondaires.
Par la suite, il va se mettre à boire même
si cela va à l'encontre de ses propres intérêts,
comme si l'alcool était devenu plus important
que ses relations personnelles, son travail, sa réputation
ou même sa santé physique. Il perd alors
facilement tout contrôle sur sa consommation et
devient incapable de dire quelle quantité d'alcool
il a consommé à un moment donné,
s'il a bu, s'il n'a pas bu, etc. La dépendance
devient telle que la prise d'alcool se fait tout au
long de la journée pour éviter d'être
en manque.
3.
Effets
L'alcool
a des effets toxiques et sédatifs sur l'organisme
qui, combinés à une mauvaise hygiène
et une mauvaise alimentation pendant une durée
prolongée, peuvent entraîner des complications.
Les cas graves demandent souvent une hospitalisation.
Les effets sur les fonctions importantes de l'organisme
sont cumulatifs et comprennent une large gamme de troubles
du système digestif, comme des ulcères,
des inflammations du pancréas et des cirrhoses
du foie. Les systèmes nerveux central et périphérique
peuvent être irrémédiablement
lésés. Des évanouissements,
des hallucinations et de très forts tremblements
peuvent survenir. Ces derniers symptômes sont
impliqués dans le syndrome
le plus grave, le delirium tremens, qui peut
être fatal même s'il est rapidement traité.
Cet état est propre à l'alcoolisme et
n'est pas observé avec les autres drogues.
Il a été démontré récemment
qu'une consommation même
modérée d'alcool au cours de la grossesse
peut provoquer de graves lésions physiques ou
mentales chez l'enfant, la lésion
la plus grave étant le syndrome
d'alcoolisme ftal.
4.
Traitement
Il porte essentiellement sur l'alcoolisme lui-même
et non sur ses causes sous-jacentes. Le nombre des services
spécialisés pour le traitement de l'alcoolisme
est en constante augmentation dans les hôpitaux
de médecine générale et dans les
hôpitaux psychiatriques. Les campagnes de sensibilisation
auprès des populations ont rendu le sujet moins
tabou et donc les possibilités de traitement
plus efficaces car plus précoces. On enregistre
ainsi des taux de guérison encourageants.
À côté de la prise en charge des
lésions physiques et des états de manque,
le traitement comporte des conseils individuels et
des thérapies de groupe permettant une désintoxication
totale, aussi bien vis-à-vis de l'alcool que
de la consommation d'autres drogues. En effet, l'attirance
pour les médicaments
psychotropes (essentiellement les anxiolytiques) est
un risque majeur pour les alcooliques. Les
médicaments ayant un effet antabuse, produisent
une très forte intolérance à l'alcool
aussi longtemps qu'ils sont présents dans l'organisme
et sont parfois utilisés après l'état
de manque. Une association qui soutient ceux qui
veulent se désintoxiquer, les Alcooliques anonymes,
peut aider les alcooliques à guérir dans
de nombreux cas sans avoir formellement recours à
un traitement.
En dépit de ces dispositions encourageantes,
l'estimation du nombre annuel des décès
provoqués par l'alcoolisme ne cesse d'augmenter
dans le monde. Le Plan d'action européen contre
l'alcool lancé par l'Organisation mondiale de
la santé (OMS) devrait tenter de réduire
la consommation de 25% entre 1980 et 2000.
Source:
Encyclopédie Microsoft ® Encarta ® 2002.
© 1993-2001 Microsoft Corporation. Tous droits
réservés.
|