Nutrition
Introduction - Nutriments essentiels - Energie
Fonction des nutriments - Catégories d'aliments
Ration alimentaire moyenne - Adaptation à la ration alimentaire - Conséquences des troubles nutritionnels - Conseils diététiques
1.
Introduction
La
nutrition est la science traitant des
nutriments et des autres substances alimentaires, et
de leur assimilation par l'organisme.
Charles D. Winters/Photo Researchers,
Inc.
Fruits et légumes sources de fibres
Composées des parois cellulosiques des cellules végétales
et non assimilables par l'organisme, les fibres que
l'on trouve dans les fruits et les légumes activent
le transit intestinal. Elles contribueraient également
à faire diminuer le taux de cholestérol et joueraient
un rôle bénéfique dans la prévention de certains cancers.
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Les processus complexes auxquels les éléments
nutritifs sont soumis - interactions entre les
aliments ; dégradation, transformation en énergie
et libération de cette énergie ; transport et utilisation
des composés chimiques pour la construction des tissus
spécialisés et le maintien de la bonne santé
globale de l'individu - ne sont qu'en partie élucidés.
Des choix nutritionnels importants doivent cependant
être faits pour assurer la santé des individus,
en particulier celle de certains groupes comme les très
jeunes enfants et les personnes âgées et de populations
entières qui souffrent de malnutrition. Des conseils
nutritionnels édités par l'Organisation mondiale
de la santé (OMS) et par différents pays
indiquent ce que devrait être un régime alimentaire
équilibré.
2.
Les nutriments essentielles
Les nutriments sont répartis
en cinq catégories principales : protides, glucides,
lipides, vitamines et sels minéraux. Chaque catégorie
contient de 45 à 50 substances différentes. C'est
d'après des expériences effectuées sur les animaux que
les chercheurs ont découvert quels sont les composés
essentiels à la croissance et à la santé. En
dehors de l'eau et de l'oxygène, ces composés comprennent
environ huit acides aminés apportés par les protéines,
quatre vitamines liposolubles et dix vitamines hydrosolubles,
environ dix sels minéraux et électrolytes. Bien que
les glucides représentent un apport énergétique important,
ils ne sont pas essentiels : les protéines peuvent
éventuellement les remplacer.
3.
Energie
L'organisme utilise de
l'énergie pour les processus vitaux et pour se maintenir
à une température constante. À l'aide d'un calorimètre,
des chercheurs ont pu déterminer les quantités d'énergie
fournies par les substances énergétiques de l'organisme
- glucides, lipides et protéines. 1 g de glucide
pur et 1 g de protéine pure fournissent chacun
environ 4 calories ; 1 g de lipide pur
produit environ 9 cal. (En nutrition, une kilocalorie
(kcal) correspond à l'énergie calorifique nécessaire
à élever la température de 1 kg d'eau de 14,5 °C
à 15,5 °C.) Les glucides sont les plus abondants,
et les lipides représentent la source d'énergie la plus
facilement stockable. Si l'organisme épuise ses réserves
en glucides et en lipides, il peut utiliser directement
les protides présents dans les aliments ou dégrader
ses propres réserves protéiques pour trouver de l'énergie.
L'alcool est également source d'énergie : il fournit
7 cal/g. Il ne peut pas être oxydé par les cellules
et doit être transformé en lipides par le foie. Ces
lipides sont ensuite emmagasinés dans le foie ou les
tissus adipeux.
4.
Fonctions des nutriments
Les fonctions des diverses
catégories de nutriments sont décrites ci-dessous.
4.1.
Protides
La fonction principale
des protides est de participer à la construction des
tissus, de synthétiser des enzymes et certaines hormones
comme l'insuline qui jouent le rôle de messager entre
les organes et les cellules ainsi que d'autres substances
complexes impliquées dans les processus vitaux. Les
protéines animales et végétales ne sont pas utilisées
telles quelles mais dégradées par des enzymes digestives
(protéases) en acides aminés. Les protéases cassent
les liaisons peptidiques entre les acides aminés composant
la protéine leur permettant ainsi de traverser la paroi
intestinale, d'entrer dans la circulation sanguine et
de se recombiner dans un tissu cible spécifique.
Les protides se trouvent
en grande quantité dans les aliments d'origine animale
et végétale. Parmi les vingt acides aminés qui constituent
les protides, huit sont considérés comme essentiels ;
l'organisme ne pouvant les synthétiser, ils doivent
être présents tels quels dans les aliments. S'ils ne
sont pas tous présents simultanément et dans des proportions
spécifiques, les autres acides aminés ne peuvent être
utilisés pour le métabolisme. Un régime alimentaire
comprenant ces acides aminés essentiels est par conséquent
très important pour la croissance et la santé.
Lorsqu'un acide aminé essentiel manque, les autres sont
transformés en composés énergétiques et l'azote qu'ils
contiennent est éliminé. Dans le cas où l'alimentation
est trop riche en protéines, ce qui est fréquent dans
les pays où l'on consomme trop de viande, le surplus
en protéines est dégradé et stocké de la même façon.
Les protides étant plus rares que les glucides et étant
donné qu'ils fournissent également 4 cal/g, une
consommation excessive de viande constitue un apport
d'énergie inutile. Les aliments d'origine animale contiennent
des protéines complètes, car ils comportent tous les
acides aminés essentiels. Dans la plupart des régimes
alimentaires, l'association de protéines animales et
végétales est recommandée : 0,8 g par kg de
poids corporel pour un adulte normal.
De nombreuses maladies
et infections augmentent l'élimination de l'azote ;
celle-ci doit être compensée par une alimentation plus
riche en protides. Les nourrissons et les jeunes enfants
ont également besoin, à poids égal, d'une quantité de
protides plus importante. Un manque de protides accompagné
d'un déficit énergétique est à l'origine d'une forme
de carence en protides et en énergie appelée marasme
nutritionnel qui se caractérise par une diminution des
réserves lipidiques et une atrophie musculaire.
4.2.
Les minéraux
Des sels minéraux (non
organiques) sont nécessaires à la composition des tissus ;
ils participent également à certains processus comme
celui du fonctionnement des enzymes, la contraction
musculaire, les réactions nerveuses et la coagulation
du sang. Ces substances, qui doivent toutes faire partie
du régime alimentaire, sont divisées en deux catégories ;
les éléments principaux : calcium, phosphore,
magnésium, sodium, fer, iode, et potassium ; et
les oligoéléments : cuivre, cobalt, manganèse,
fluor et zinc présents à l'état de traces dans l'organisme.
Le calcium est nécessaire
au développement et à la solidité des os. Il contribue
également à former l'épithélium intracellulaire et les
membranes cellulaires ainsi qu'à réguler l'excitabilité
nerveuse et la contraction musculaire. Environ 90 p. 100
du calcium est emmagasiné dans les os, où il peut être
réabsorbé par le sang et les tissus. Le lait et les
produits laitiers sont les principales sources de calcium.
Le phosphore, également
présent dans de nombreux aliments et en particulier
dans le lait, se combine au calcium dans les os et les
dents. Il joue un rôle important dans le métabolisme
énergétique des cellules impliquant les glucides, les
lipides et les protides.
Le magnésium, présent
dans la plupart des aliments, est indispensable au métabolisme
et joue un rôle important dans le maintien du potentiel
électrique des cellules nerveuses et musculaires. Une
carence en magnésium chez les personnes dont le régime
alimentaire est déséquilibré, en particulier les alcooliques,
est responsable des tremblements et convulsions.
Le sodium, présent en
faible quantité dans la plupart des aliments naturels,
est présent en plus grande quantité dans les aliments
assaisonnés ou cuisinés. On le trouve dans le liquide
extracellulaire, qu'il contribue à réguler. Un excès
de sodium provoque des odèmes, accumulations excessives
de liquide extracellulaire. On a maintenant la preuve
qu'un régime alimentaire trop riche en sel favorise
l'hypertension artérielle.
Le fer, nécessaire à la
formation de l'hémoglobine, pigment des globules rouges
assurant le transport de l'oxygène, n'est pas facilement
assimilé par l'appareil digestif. Il est présent en
quantité suffisante, mais les femmes ont besoin de deux
fois plus de fer en raison des pertes de sang des règles ;
elles souffrent souvent de carences et doivent avoir
un complément en fer.
L'iode est nécessaire
à la synthèse des hormones de la glande thyroïde. Une
carence en iode provoque un goitre, augmentation du
volume de cette glande siégeant à la base du cou. Un
apport trop faible en iode pendant la grossesse peut
être à l'origine du crétinisme ou du retard mental chez
le nourrisson. Le goitre, jadis répandu dans les pays
occidentaux, reste très fréquent dans certaines parties
d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud. On estime que
plus de 150 millions de personnes dans le monde
souffrent d'une carence en iode.
Les oligoéléments sont
d'autres substances minérales présentes dans l'organisme
en quantités infimes mais essentielles. Leur fonctionnement
est très peu connu. On dispose seulement d'informations
concernant les effets des carences en oligoéléments
sur la santé, en particulier chez l'animal. La
majorité des aliments comportent des oligoéléments en
quantités suffisantes.
Parmi les principaux oligoéléments,
on peut citer le cuivre, qui se trouve dans plusieurs
enzymes et dans certaines protéines sanguines, cérébrales
et hépatiques. Une carence en cuivre s'accompagne d'une
incapacité à utiliser le fer dans la formation de l'hémoglobine.
Le zinc joue également un rôle important dans la formation
des enzymes. On pense qu'une carence en zinc peut compromettre
la croissance et, dans les cas graves, être à l'origine
de nanisme. On a découvert que le fluor, emmagasiné
principalement dans les dents et les os, était nécessaire
à la croissance animale. Les fluorures, catégorie de
composés fluorés, contribuent de façon importante à
la protection contre la déminéralisation des os. L'administration
systématique de fluor (la fluoration) entraîne une réduction
des caries dentaires de 40 p. 100. Le chrome,
le molybdène et le sélénium sont aussi des oligoéléments.
4.3.
Les vitamines
Biophoto
Associates/Science Source/Photo Researchers, Inc.
Rachitisme
La carence en vitamine D provoque chez l'enfant
un rachitisme, qui se traduit sur les radiographies
osseuses par un élargissement des extrémités des os
longs et une incurvation de ceux-ci au niveau des membres
inférieurs.
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Les vitamines sont des
composés organiques qui, plus particulièrement dans
les systèmes enzymatiques, favorisent le métabolisme
des protides, des glucides et des lipides. Sans elles,
la dégradation et l'assimilation des aliments seraient
impossibles. Certaines vitamines jouent un rôle dans
la formation des globules sanguins, des hormones, des
médiateurs chimiques du système nerveux et du matériel
génétique. Les vitamines sont réparties en deux groupes :
les vitamines liposolubles et les vitamines hydrosolubles.
Les vitamines A, D, E et K sont liposolubles. La
vitamine C et le groupe des vitamines B sont
hydrosolubles.
Les vitamines liposolubles
sont généralement présentes dans les aliments contenant
des lipides. Elles sont dégradées dans le foie par la
bile ; les molécules passent par les canaux lymphatiques
et les veines et sont distribuées par les artères. L'excès
de vitamines est emmagasiné dans les tissus lipidiques,
le foie et les reins. Les vitamines liposolubles peuvent
être stockées et ne doivent donc pas obligatoirement
être consommées quotidiennement.
La vitamine A est indispensable
aux cellules épithéliales et à une croissance normale.
Une carence provoque des altérations de la peau et une
mauvaise vision nocturne, car elle a une action sur
la rétine. Par la suite, une xérophthalmie, affection
oculaire caractérisée par un assèchement et un épaississement
de la surface de la conjonctive et de la cornée, peut
apparaître ; si elle n'est pas traitée, elle peut
conduire à la cécité, en particulier chez l'enfant.
La vitamine A peut être consommée directement avec
des aliments d'origine animale tels que le lait, les
oufs et le foie. Dans les pays en voie de développement,
la source principale de vitamine A est le carotène
des fruits et des légumes. Le carotène est transformé
en vitamine A dans l'organisme.
La vitamine D agit comme
une hormone et régule l'absorption et le métabolisme
du calcium et du phosphore. Elle se trouve dans les
oeufs, le poisson, le foie, le beurre, la margarine et
le lait, parfois enrichis en vitamine D. Pour l'homme
cependant, la source principale de vitamine D est
l'exposition au soleil. Un déficit en vitamine D
provoque le rachitisme chez l'enfant et l'ostéomalacie
chez l'adulte.
La vitamine E est une
substance essentielle chez de nombreux vertébrés, mais
le rôle qu'elle joue dans l'organisme humain n'a pas
encore été bien défini. Elle a été traditionnellement
préconisée contre un grand nombre de maux, mais rien
ne prouve clairement qu'elle soulage une maladie en
particulier. La vitamine E se trouve dans les huiles
de graines oléagineuses et dans les germes de blé. Elle
agirait comme un antioxydant dans l'organisme, protégeant
les cellules des dommages causés par les radicaux libres.
La vitamine K est nécessaire
à la coagulation sanguine. Elle contribue à la formation
de la prothrombine, qui, à son tour, est nécessaire
à la production de la fibrine intervenant dans la formation
des caillots sanguins (voir Thrombose). La vitamine K
est produite en quantité suffisante par des bactéries
intestinales, mais elle se trouve également dans les
légumes verts à feuilles (épinards, chou), dans le jaune
d'ouf et dans bon nombre d'autres aliments.
Les vitamines hydrosolubles,
C et groupe B, ne peuvent être emmagasinées et
doivent donc être consommées quotidiennement pour satisfaire
les besoins de l'organisme. La vitamine C ou acide
ascorbique joue un rôle important dans la synthèse et
l'entretien du tissu conjonctif. Elle prévient le scorbut,
qui attaque les gencives, la peau et les muqueuses ;
les agrumes (oranges, citrons) constituent la source
la plus importante de vitamine C.
Les principales vitamines
du groupe B sont la thiamine (B1), la riboflavine
(B2), l'acide nicotinique ou niacine (B3), la pyridoxine
(B6), l'acide pantothénique, la lécithine, la choline,
l'inositol, l'acide para-amino-benzoïque (PABA), l'acide
folique et la cyanocobalamine (B12). Ces vitamines interviennent
dans des fonctions métaboliques majeures très variées
et préviennent des affections comme le béribéri et la
pellagre. Elles se trouvent principalement dans les
levures et dans le foie.
4.4.
Les Glucides
Dans la plupart des régimes
alimentaires humains, ce sont les glucides qui fournissent
une grande partie de l'énergie. Ils sont, à tort, consommés
en grande quantité, car peu chers. Les glucides sont
brûlés au cours du métabolisme pour produire de l'énergie,
en libérant du dioxyde de carbone et de l'eau. L'énergie
est aussi emmagasinée mais, en quantité moindre, à partir
des lipides et des protides de l'alimentation.
Les deux types de glucides
sont les amidons d'origine végétale, qui se trouvent
principalement dans les légumes secs, les légumineuses
et les racines tubéreuses, et les sucres, présents
dans les végétaux. Les glucides sont utilisés par les
cellules sous forme de glucose, combustible principal
de l'organisme. Après absorption à partir de l'intestin
grêle, le glucose est transformé dans le foie qui en
emmagasine une partie sous forme de glycogène
(substance proche de l'amidon) et diffuse le reste dans
le sang. Lorsqu'il est associé aux acides gras, le glucose
forme les triglycérides, composés lipidiques
qui peuvent facilement être dégradés en cétones combustibles.
Le glucose et les triglycérides sont transportés par
le sang jusqu'aux muscles et aux organes devant être
oxydés. Ils sont stockés sous forme de graisse dans
les tissus adipeux, entre autres, prêts à être consommés
lorsque l'apport alimentaire est trop faible.
Ce sont les glucides complexes
qui sont les plus riches énergétiquement : légumes
secs non raffinés, racines tubéreuses, légumes et fruits ;
ils fournissent également des protides, des vitamines,
des minéraux et des lipides. Les aliments à base de
sucre raffiné sont moins intéressants diététiquement ;
les confiseries et les boissons édulcorées sont riches
en calories mais faibles en principes nutritifs et saturent
l'organisme en calories inutiles. De plus, ils
favorisent grandement l'apparition de caries.
4.5.
Les lipides
Bien qu'ils soient plus
rares que les glucides, les lipides fournissent une
quantité d'énergie plus de deux fois supérieure. Combustibles
compacts, les lipides peuvent être avantageusement stockés
dans l'organisme pour être ensuite utilisés lorsque
l'apport en glucides est trop faible. Les animaux ont
besoin de stocker des lipides pour pouvoir survivre
aux saisons sèches ou froides, il en est de même pour
l'Homme, parfois pour d'autres raisons. Dans les pays
industrialisés cependant, où la nourriture est toujours
disponible et où la vie est plus sédentaire, l'accumulation
de graisses est devenue un problème sanitaire grave.
Les lipides alimentaires
sont dégradés en acides gras, qui passent dans le sang
pour constituer les triglycérides. Les acides gras comportant
le nombre maximal d'atomes d'hydrogène sur la chaîne
de carbone sont les acides gras saturés ;
ils sont principalement d'origine animale. Dans les
acides gras non saturés, certains atomes d'hydrogène
manquent ; cette catégorie groupe les acides
gras mono-insaturés, dans lesquels une seule paire
d'atomes d'hydrogène manque, et les acides gras polyinsaturés,
dans lesquels plus d'une paire d'atomes d'hydrogène
manque. Les graisses polyinsaturées se trouvent principalement
dans les huiles de graines oléagineuses. On a découvert
que les graisses saturées circulant dans le sang élèvent
le taux de cholestérol, alors que les graisses polyinsaturées
ont tendance à le réduire. Les graisses saturées sont
généralement solides à température ambiante ; les
graisses polyinsaturées sont liquides.
5.
Catégories d'aliments
On peut distinguer les
catégories d'aliments suivantes : pains et céréales ;
légumes à gousses ou légumineuses ; racines tubéreuses
ou féculents ; fruits et légumes ; viande,
poisson et oufs ; lait et produits laitiers ;
graisses et huiles ; sucres, confitures et sirops.
La catégorie des pains
et céréales comprend le blé, le riz, le maïs et le millet.
Ils contiennent une quantité importante d'amidon et
sont très caloriques. Les céréales complètes ne sont
pas riches en protides mais elles sont habituellement
consommées en grande quantité et fournissent beaucoup
d'énergie ; elles doivent cependant être complétées
par d'autres aliments protéinés afin d'apporter à l'organisme
tous les acides aminés essentiels. La farine blanche
et le riz blanc sont faibles en éléments nutritifs mais,
lorsqu'ils sont complets et contiennent le germe et
l'enveloppe externe, le blé et le riz constituent un
apport en fibres pour l'organisme : des vitamines B,
thiamine, niacine et riboflavine ; des minéraux,
zinc, cuivre, manganèse et molybdène.
Les légumes à gousses
ou légumineuses groupent une grande variété de haricots,
pois, lentilles, grains et même d'arachides. Ils sont
tous riches en amidon mais pourraient fournir une quantité
de protéines beaucoup plus importante que les céréales
ou les racines tubéreuses. Leur composition en acides
aminés complète souvent celle du riz, du maïs et du
blé qui constituent l'alimentation de base dans de nombreux
pays pauvres.
Les racines tubéreuses
et les féculents comprennent divers types de pommes
de terre, le manioc, l'igname et le taro. Ils contiennent
beaucoup d'amidon et peu de protéines mais fournissent
des vitamines et des sels minéraux.
Les fruits et les légumes
apportent de nombreux minéraux et vitamines qui font
défaut dans les régimes à base de céréales, en particulier
la vitamine C fournie par les agrumes, et la vitamine A,
par le carotène des légumes à feuilles et des carottes.
Le sodium, le cobalt, le chlore, le cuivre, le magnésium,
le manganèse, le phosphore et le potassium sont présents
dans les légumes, de même que la cellulose, en grande
partie non assimilable, qui fournit les fibres nécessaires
au transit des aliments dans l'appareil digestif. Beaucoup
de vitamines hydrosolubles parmi les plus fragiles se
trouvent dans les fruits et les légumes et peuvent facilement
être détruites par une cuisson excessive.
La viande, le poisson
et les oufs fournissent tous les acides aminés essentiels
dont l'organisme a besoin pour constituer ses propres
protéines. La viande contient généralement environ 20 p. 100
de protides, 20 p. 100 de lipides et 60 p.100
d'eau. Les abats sont riches en vitamines et en minéraux.
Tous les poissons contiennent une quantité importante
de protides et certains fournissent une huile riche
en vitamines D et A. Le blanc d'ouf est la forme
protéique la plus concentrée.
Le lait et les produits
laitiers, lait entier, fromage, yaourts, et les crèmes
glacées, sont connus pour être riches en protéines,
en phosphore et surtout en calcium. Le lait est également
riche en vitamines mais ne contient pas de fer et, une
fois pasteurisé, plus de vitamine C. Le lait est
indispensable à l'enfant, mais chez l'adulte, une consommation
excessive de lait surcharge le sang en acides gras insaturés.
Les graisses et les huiles
comprennent le beurre, le saindoux, les autres graisses
animales et les huiles végétales. Ils sont tous très
riches en calories mais, à l'exception du beurre et
de certaines huiles végétales, ils contiennent peu de
nutriments.
Les sucres, les confitures
et les sirops sont consommés en grande quantité dans
les pays riches, où ils constituent une part importante
de l'apport en glucides. Un Américain, par exemple,
absorbe chaque année son propre poids en sucre. Le miel
et le sirop d'érable sont composés de plus de 75 p. 100
de sucre et contiennent peu de nutriments.
6.
Ration alimentaire moyenne
La majorité des pays ainsi
que certains organismes internationaux publient des
tableaux de rations alimentaires types indiquant les
quantités maximales de nutriments à ne pas dépasser
pour avoir un régime alimentaire sain et équilibré.
Les quantités seront cependant différentes d'une personne
à l'autre. Il est utile de consommer trois repas par
jour. L'apport énergétique doit être réparti entre les
trois repas : 25 p. 100 au petit déjeuner,
45 p. 100 au déjeuner et 30 p. 100
au dîner.
7.
Adaptation à la ration alimentaire
La ration alimentaire
varie selon l'âge. Elle doit être adaptée au poids et
à l'activité physique de chacun. Ainsi l'enfant et l'adolescent
ont des besoins énergétiques élevés. Les protéines doivent
être consommées en quantité suffisante pour permettre
une croissance musculaire harmonieuse. Le calcium, le
phosphore, la vitamine D sont nécessaires au développement
osseux. Les personnes âgées doivent avoir des apports
alimentaires permettant de ralentir la perte osseuse
et d'éviter les fractures du col du fémur et de la colonne
vertébrale, ainsi que l'hyperparathyroïdie secondaire
liée à l'âge. Leur alimentation doit être riche en protéines,
en calcium, en vitamine D et jumelée, autant que
possible, à une activité sportive. La femme enceinte
doit avoir des apports riches en protéines, glucides,
vitamines, fer et calcium, permettant le développement
du fotus et l'élaboration du placenta. Si la mère décide
d'allaiter, elle doit équilibrer ses besoins pour que
son lait soit riche en vitamines, fer, calcium et sels
minéraux.
8.
Conséquences des troubles nutritionnels
Un apport nutritionnel
inadapté par la qualité des nutriments absorbés, par
la quantité des aliments consommés ou par les deux à
la fois, peut conduire à une suralimentation, à une
dénutrition ou à une malnutrition. La boulimie et l'obésité
illustrent l'excès des apports énergétiques et les troubles
des comportements alimentaires. En cas de déficit d'apport
énergétique dû à une pauvreté extrême, à des régimes
alimentaires mal contrôlés ou à certaines maladies psychologiques
comme l'anorexie mentale ou le renoncement à la vie,
un amaigrissement progressif s'installe qui peut conduire
à la cachexie. Dans un premier temps, l'organisme utilise
toutes les réserves graisseuses pour se maintenir en
vie, puis prélève sur la masse musculaire. Cette situation
grave s'accompagne d'une baisse considérable de l'immunité,
d'une mauvaise résistance aux maladies infectieuses
ainsi que de troubles de la conscience.
9.
Conseils diététiques
Il est conseillé de consommer
des aliments variés, de maintenir un poids idéal, d'éviter
une consommation excessive de corps gras, de graisses
saturées et de cholestérol, d'absorber des aliments
contenant suffisamment d'amidon et de fibres, d'éviter
de manger trop de sucre, trop de sel et d'avoir une
consommation d'alcool modérée.
Les nutritionnistes ne
sont pas encore en mesure d'expliquer le comportement
de certaines personnes vis-à-vis de la nourriture :
anorexie ou boulimie, dans les deux cas le comportement
étant excessif, refus ou obsession de s'alimenter. On
a découvert récemment que, peu après leur ingestion,
les aliments agissent sur la libération de médiateurs
chimiques cérébraux importants et que les aliments à
base de glucides, en particulier, activent la sécrétion
de sérotonine qui, à son tour, supprime l'envie de les
consommer. Ce mécanisme pourrait s'être développé pour
empêcher une surconsommation des glucides au détriment
des protéines moins abondantes. La sérotonine agirait
en relation complexe avec l'insuline et plusieurs acides
aminés, en particulier le tryptophane ; ces substances
contribuent toutes à contrôler l'appétit. Dans le même
domaine de recherche, les experts nutritionnistes essayent
de trouver la relation existant entre diabète et obésité,
et le rôle joué par la prise excessive de sucres.
Source:
Encyclopédie
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