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Histoire
Il
est difficile d'évaluer la date de la première présence
humaine en Côte d'Ivoire car les ossements ne se conservent
pas dans le climat humide du pays. Cependant, la découverte
de fragments d'armes et d'outillages prouvent qu'au
paléolithique supérieur (-15 000 à -10 000 ans) des
hommes étaient déjà présents en assez grand nombre.
Premier
millénaire
A
cette époque, on inventa la métallurgie en même temps
que dans d'autres parties du monde.A la fin du 1er millénaire,
le Nord de la Côte d'Ivoire est peuplé par les Sénoufos
et les Koulangos.
Cinquième
millénaire
A
partir de cette époque, il semblerait que des Pygmées
soient arrivés dans cette partie de l'Afrique, poussés
à se déplacer par la disparition des forêts du Sahara.
En effet, de nombreuses croyances ivoiriennes font état
des premiers maîtres de la terre, de petits hommes barbus
au teint clair, vivant dans les arbres et armés d'arcs
et de flèches qui ressemblent beaucoup aux Pygmées vivant
encore en Afrique de l'Est.
XVème
au XVIIème siècle
Les
portugais furent les premiers européens à débarquer
en Côte d'Ivoire au XVème siècle. Ainsi, Sassandra et
San Pédro ont conservé les noms de marins portugais.C'est
à cette époque qu'ils débutèrent la traite des esclaves
poursuivie par les français aux XVIIème et XVIIIème
siècles.
La
traite des esclaves
La
traite des esclaves est un fléau qui a ravagé l'Afrique
pendant trois siècles jusqu'à ce qu'elle soit interdite
en 1848 par l'Europe entière. Elle a engendré un dépeuplement
des meilleurs éléments africains entraînant ainsi une
forte baisse du taux démographique mais surtout une
haine intense entre les différentes ethnies qui aboutirent
à de nombreuses guerres tribales. En effet, les européens,
hésitant à s'aventurer dans les terres, préféraient
payer les africains pour obtenir des esclaves. Rapidement,
d'importantes chasses à l'homme se développèrent entre
les différentes ethnies et provoquèrent la migration
des plus faibles. L'avis des experts est partagé, ils
estiment le nombre d'esclaves capturés entre 20 et 100
millions sur l'ensemble du continent.
A
la fin du XVIIème siècle, de nombreux Akans
du Ghana, les Agnis, migrèrent en Côte d'Ivoire
pour fuir les chasseurs d'esclaves, d'une part, et pour
rechercher de l'or, d'autre part. Rapidement ils s'organisèrent
en royaumes et soumirent les nouveaux immigrés. Le plus
célèbre personnage de l'époque est sans doute Amon N'Douffou
II, souverain du Sanwi, le plus puissant royaume qui
signa un traité de protectorat avec la France en 1843.
Sous
le règne de Louis XIV, la région d'Assinie était gouvernée
par un Prince Essouma.
Les français confient ainsi ANIABA, un Prince
assinien fils adoptif de Niamkey, lui-même frère
du roi Essouma aux missionnaires afin qu'il soit éduqué.
En
1681, Il sera baptisé par BOSSUET,
1er officier de couleur ayant servi sous les drapeaux
français.
Les
derniers Akans à émigrer en Côte d'Ivoire furent les
Baoulé, "l'enfant est mort", qui prirent une
place importante dans le centre du pays et qui étendirent
leur influence au cours du temps. Ils furent d'abord
dirigés par la Reine Abla Pokou,
puis par sa nièce Akoua Boni.
XVIIIème
siècle
Afin
de répondre aux nouveaux besoins de la révolution industrielle
de l'Occident, l'amiral français
BOUET croisa régulièrement dans la région
à partir de 1830, et signa plusieurs contrats de monopole
du commerce avec les chefs des différentes tribus. Ces
contrats portaient essentiellement sur le commerce de
l'or, de l'ivoire, du caoutchouc et de l'huile de palme.
Petit à petit, les français s'installèrent sur toute
la côte jusqu'à ce qu'ils soient chassés en 1870.
Toutefois,
Arthur VERDIER s'obstine
et reste en Côte d'Ivoire, tenant ainsi tête aux anglais.
Ses navires étant régulièrement pillés par ces derniers,
il décide de planter du café dans la région d'Assinie.
Cette décision se révèlera d'une importance capitale
pour le pays car le café deviendra, plus tard, la
principale culture de rente de la Côte d'Ivoire avec
le cacao. BINGER est ainsi nommé Résident français
aux Établissements de la Côte d'Ivoire et, à ce titre,
représente la France auprès des rois locaux. En 1878,
il obtient la restauration des ouvrages militaires d'Assinie
et de Grand Bassam pour protéger les installations commerciales
contre les anglais. En 1882, il fonde la compagnie de
Kong qui gère une plantation de café. Preuve est maintenant
faite du potentiel agricole de la Côte d'Ivoire et de
l'Afrique en général.
En
1884, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et
la Belgique se partagent l'Afrique en différentes zones
d'influence. Chacun pouvant ainsi tirer librement profit
de l'Afrique.
A
partir de 1887, TREICH-LAPLENE,
commis de VERDIER,
remonte vers le Nord en signant des traités au nom de
la France avec les Bettiés, les Agnis et enfin avec
les Abrons. Il arrive ensuite à Kong et s'installe.
De
1887 à 1889, Louis BINGER (1856 - 1926) parti du Sénégal,
parcourt 4 000 km et rejoint Grand-Bassam. Au cours
de son périple, il rencontre TREICH-LAPLENE à
Kong et ils se rendent ensemble à Grand-Bassam. BINGER
est le premier à faire la jonction entre le Sénégal
et la Côte d'Ivoire.
Au
cours de cette période, SAMORY TOURE, un guerrier
guinéen, arrive en Côte d'Ivoire à la recherche de nouveaux
territoires. Il s'attaque d'abord aux Sénoufo puis aux
Lobis qu'il capture et revend comme esclaves.
En
1890, Grand-Lahou est à nouveau officiellement occupé
par les français et petit à petit le pouvoir effectif
de la France s'impose face aux autres comptoirs toujours
présents.
En
1891, SAMORY se retrouve à la tête d'un
nouvel empire qui va d'Odienné à Bouna.
En
1892, les français inquiets de ce qui se passe dans
le Nord décident d'envoyer une colonne dirigée par le
capitaine MENARD
pour capturer SAMORY. Celle-ci est massacrée à Séguela.
Le
10 mars 1893, le décret portant création de la Colonie
de Côte d'Ivoire est ainsi signé, BINGER
en devient le gouverneur et Grand-Bassam la capitale.
Cependant, la soumission de l'ensemble du pays est loin
d'être acquise et il faudra plus de vingt ans à la France
pour réellement s'imposer. Outre les difficultés des
français à vivre sous un tel climat, de nombreux conflits
apparaissent car les différentes ethnies ne comprennent
pas bon nombre de décisions arbitraires des autorités
françaises.
En
1893, les français lancent une armée contre SAMORY.
Celui-ci, sûr de sa défaite, prend la fuite. Une véritable
chasse à l'homme débute alors et ne prendra fin qu'en
1898 lorsque SAMORY fut capturé et déporté.
En
1899, Grand-Bassam subit une terrible épidémie de fièvre
jaune. Les français se retirent à Bingerville où l'air
est plus pur et en font la nouvelle capitale de la Côte
d'Ivoire.
XXème
siècle - Période coloniale
En
1902, la Côte d'Ivoire intègre l'Afrique Occidentale
Française (AOF) dont le gouverneur réside à Dakar.
Dès
la fin de la première guerre mondiale, les mentalités
évoluent en ce qui concerne la méfiance envers l'enseignement,
notamment grâce à ceux qui rentrent de campagne à l'étranger.
De nombreux africains des différents pays de l'AOF partent,
ainsi, étudier à Dakar.
En
1932, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, jeune médecin formé
à l'Ecole de Médecine de Dakar, prend la défense des
planteurs de cacao. Dès le départ, il milite pour un
combat pacifique et le dialogue.
En
1934, pour des raisons de développement économique,
Abidjan devient la capitale de la Côte d'Ivoire à la
place de Bingerville.
En
1944, la Conférence de Brazzaville, réunie par le général
De GAULLE pour aborder le thème de l'avenir des colonies
françaises, envisage la possibilité de l'autonomie.
Félix
HOUPHOUËT-BOIGNY occupe bien vite une place prépondérante
qui lui permet de faire abolir le travail forcé pour
les planteurs de café et cacao. En 1944, il crée le
premier Syndicat Agricole Africain afin de lutter plus
fortement contre les injustices.
En
1945, les différentes colonies obtiennent leur représentation
à l'Assemblée Constituante Française et Félix HOUPHOUËT-BOIGNY
est élu Député de la Côte d'Ivoire. Dès l'année suivante,
il obtient l'abolition du travail forcé pour l'ensemble
des colonies françaises.
En
1946, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY
fonde le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI),
qui constitue la section ivoirienne
du Rassemblement Démocratique Africain (RDA).
En
1949, se tient la réunion du Parti interdite en 1948.
Mais, juste après, de nombreux membres sont arrêtés
et incarcérés à Grand Bassam. Les femmes se mobilisent
et débutent une marche de protestation qui aura une
répercussion jusqu'en France et permettra la libération
des leaders du Parti.
En
1952, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY est élu à l'Assemblée
Territoriale.
En
1956, il entre au Parlement français puis devient
Ministre délégué à la présidence du Conseil en France.
En
1957, il devient ensuite président
du Conseil de l'AOF et déclare sa volonté
de voir naître une Côte d'Ivoire républicaine et indépendante.
En
1959, il devient Premier Ministre de la Côte d'Ivoire
et mene le pays à l'indépendance.
Le
7 Août 1960, l'indépendance de la Côte d'Ivoire est
effective.
Novembre
1960
Élection à la Présidence de
la République de Côte d'Ivoire de Félix HOUPHOUËT-BOIGNY.
XXème
siècle - Période post coloniale
Dès
le début, le Président de la République s'est fixé des
objectifs ambitieux : obtenir rapidement l'autosuffisance
alimentaire, diversifier les cultures afin d'être moins
dépendant du café et du cacao et, enfin, lancer la construction
de barrages permettant l'implantation de centrales hydroélectriques
Dans
les années 70, la Côte d'Ivoire connaît, ainsi, une
très forte croissance économique soutenue par les cours
du café et du cacao. Le pays lança ainsi un plan important
d'industrialisation et de développement des infrastructures.
De
1982 à 1984, la Côte d'Ivoire rencontre sa première
grande crise économique due à l'effet simultanée de
la sécheresse et de la chute des cours du café et du
cacao.
En
mai 1987, la Côte d'Ivoire se déclare insolvable face
à une dette de 4,5 milliards de francs.
En
juillet 1987, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY
décide de bloquer les exportations de cacao afin d'enrayer
la chute vertigineuse des cours. Cependant, cette mesure
ne sera pas suivie à la lettre et n'aura, donc, pas
l'effet escompté.
Le
5 juin 1989, le prix du cacao payé à l'exploitant passe
de 400 FCFA le kilo à 250 FCFA (puis à 200 FCFA en 1990).
Le
27 septembre 1989, le Pape
Jean-Paul II, en personne, inaugure la
Basilique Notre Dame de la Paix à Yamoussoukro.
Mars
1990
Application du plan d'austérité décidé en 1989 avec
la Banque Mondiale et la FMI prévoyant, notamment, la
baisse des salaires du service public et le prélèvement
d'une contribution de solidarité dans le secteur privé.
Mais, dès avril, le plan est suspendu à la suite de
manifestations à Abidjan.
En
mai 1990, le multipartisme est proclamé (25 partis sont
créés entre mai et septembre).
Le
28 octobre 1990, les élections présidentielles proclament,
pour la 7ème fois consécutive, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY
Président de la République avec plus de 80 % des suffrages.
Le
7 décembre 1993, le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY
décède. La Côte d'Ivoire
perd son Père spirituel. Henri KONAN BEDIE,
Président de l'Assemblée Nationale, lui succède à la
tête de l'Etat.
Le
12 janvier 1994, le Franc CFA est dévalué de 50%. Cette
mesure sera accompagnée d'une baisse des taxes douanières
à l'entrée pour essayer de limiter l'inflation. Cette
dévaluation dope les exportations.
Le
22 octobre 1995, Henri KONAN BEDIE est élu Président
de la République de Côte d'Ivoire avec 95 % des suffrages
exprimés.
Le
24 décembre 1999, A
la suite d'une mutinerie, coup d'Etat.
Le président Henri Konan Bédié est destitué. Le
général Robert Gueï, ancien chef d'état-major, est
présenté comme le nouveau président de la République.
Dissolution de toutes les institutions de la République.
Création du Comité national de salut public (CNSP).
Le
23 Juillet 2000, Référendum
sur le projet de Constitution de la deuxième République
de Côte d'Ivoire soumis par la junte militaire au pouvoir.
Il s'agit d'un régime de type présidentiel avec un parlement
bicaméral. Ce projet est adopté avec 86,53 % de "oui".
Le
22 octobre 2000, Premier
tour de l'élection présidentielle. A l'issue
de ce premier tour, le général Gueï se déclare vainqueur
et l'opposant Laurent Gbagbo, en tête dans les résultats
partiels, se déclare chef de l'Etat de la Côte d'Ivoire.
De graves émeutes éclatent. De très nombreux manifestants
(25 octobre) réclament le départ des putschites. M.
Ouattara, exclu de cette élection, revendique de nouvelles
élections.
Le
26 octobre 2000, Le
général Gueï s'enfuit. Laurent Gbagbo est président
de la IIe République de Côte d'Ivoire. De violents
affrontements ethniques ont lieu dans tout le pays.
Le
19 septembre 2003,
Nouvelle tentative de Coup d'état. Celle ci va
déboucher sur la plus grande crise qu'a connu
le pays avec l'émergence sur la scène
ivorienne de rebelles appartenant à
3 mouvements: Le MPCI (Mouvement Patriotique de Côte-D'Ivoire)
au Centre, Le MPIGO (Mouvement Patriotique du Grand
Ouest) et Le MJP (Mouvement pour la justice et la paix),
tous deux à l'Ouest --->> qui vont se réunir sous le terme de Forces Nouvelles (FN).
Le
04 Juillet 2003,
Déclaration de fin des hostilités entre
les forces nouvelles (rebelles du MPCI, MPIGO, MJP)
et les FANCI (Forces Armées Nationale de Côte
d'Ivoire) au Palais Présidentiel en présence
de Son Excellence Mr. Laurent Gbagbo, Président
de la République de Côte d'Ivoire.
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